dimanche 1 janvier 2017

Cuba - 6 - Bayamo et la Sierra Maestra


Nous continuons notre périple vers l’Est de l’île et cette fois-ci c’est à Bayamo que nous faisons notre halte.
La route est assez jolie, nous traversons des kms de champs de canne à sucre, les villages traversés sont très animés et partout les charrettes soit tirées par un cheval, soit par des bœufs, c'est vraiment le moyen de locomotion local utile aussi pour le travail.



Bayamo a été fondée en 1513 par les colonisateurs espagnols, située loin de la mer elle était à l'abri des pirates, profitant d'une plaine fertile ce fût longtemps une ville tranquille.
Nous nous arrêtons place de la Révolution où se trouve la maison natale de Manuel de Cespedès "père de la patrie" qui a lutté pour l'indépendance de l'île et l'abolition de l'esclavage à la fin du 19 ièm s. En plus de sa statue de bronze un buste de Pedro Cisneros rend hommage au père de l'hymne national cubain.






Nous allons tranquillement à pied jusqu'à la place de l'Hymne national où, face à l'église Mayor de San Salvador, nous entrons dans le restaurant "La Bodega". Nous sommes en terrasse, le repas est très bon (toujours ce bœuf effiloché et en dessert de la confiture de mangue) un orchestre uniquement composé de filles anime le moment. Nous leur demandons de nous jouer l'hymne national ce qu'elles font avec sérieux.

         






Nous retournons vers la place centrale et un air entrainant nous attire dans la casa de la musica toute proche. Que c'est agréable cette ambiance joyeuse et rythmée... à tel point qu'un touriste polonais se lance dans un semblant de salsa improvisé !!!!




Cette fois-ci c'est en carriole à cheval que nous faisons un tour de ville. La particularité des maisons de Bayamo c'est d'avoir des grilles en fer forgé très ouvragées comme portail, comme protection aux fenêtres... il y en a partout ! c'est assez joli. Ce trajet nous fera passer devant des maisons bien coquettes mais aussi dans des ruelles où les gens vivent dans des conditions très précaires et insalubres... tout n'est pas si rose que ça à Cuba !



    




Quelques murs peints



Et toujours les carrioles, les voitures américaines, les petits vendeurs des rues...


 




Petit temps libre en fin d'après-midi ; nous en profitons pour arpenter la rue commerçante piétonne de Bayamo ; nous ne sommes guère étonnés de ne rien trouver dans les magasins, quant aux rayons alimentaires aucun choix : des piles de boites de riz au lait ou de paquets de gaufrettes. Les prix en CUC sont bien trop élevés pour la moyenne des cubains.





Un peu plus loin un loueur de vélos pour enfants, ils viennent après l'école faire quelques tours, il y a même déjà un mini vélo-taxi, sûrement pour de futures vocations ! bien sûr pas les moyens d'avoir un vélo à la maison !



Ce soir pas de casa particular, nous allons vivre l'expérience d'un hôtel d'état.
Un immense bâtiment des années 60, froid, impersonnel (comme en Russie ou en Roumanie) avec des centaines de chambres sur 3 étages autour d'une piscine désuète, une immense salle de restaurant avec un buffet moyen... les chambres sont grandes et tout à fait correctes...



Nous quittons l'hôtel assez tôt ce matin car nous avons une grande journée devant nous.
Ce matin nous faisons une randonnée dans la Sierra Maestra sur les traces de Fidel Castro et du Che, là où ils avaient établi leur quartier général pendant la révolution en plein milieu de la forêt tropicale. Le parc national de la Sierra Maestra est à une soixantaine de kms au sud de Bayamo et après environ 1 heure de bus nous récupérons des vans qui nous conduisent à la Villa Domingo d'où démarrent les randonnées.
De charmants bungalows accueillent les randonneurs, deux restaurants se trouvent aussi sur place...
C'eût été plus sympathique de dormir là hier soir !
Les choses sont sacrément organisées, nous montons dans d'autres vans pour finalement être au départ du sentier de la Comandacia de la Plata... enfin ! car pas mal d'attente à chaque fois...
Les pistes grimpent dans la montagne au milieu d'une végétation très dense de palmiers, de fougères, d'arbres exotiques...





        

Nous démarrons la balade par une belle descente caillouteuse qui au bout d'une heure et demie nous amène à faire une petite halte chez Malinda. C'est un repos bienvenu d'autant plus que l'endroit est charmant.






 



Il s'agit maintenant de monter jusqu'au campement de Fidel, seul un petit groupe va y monter, les courageux !
Ils trouvent plusieurs cabanes disséminées dans la forêt : l' hôpital de campagne où le Che, chirurgien de métier, soignait les blessés, les cuisines, la radio et le service presse et surtout la cabane de Fidel






Pendant ce temps nous remontons tranquillement vers le parking en admirant au passage le pic Turquino au loin et toujours ces jolies plantes épiphytes.


                              


Après un bon repas à la villa Domingo (il est déjà plus de 14 h)  nous voilà sur la route vers Santiago de Cuba où nous arriverons à la nuit tombée.
Quelques photos prises du bus...





2 commentaires:

mariejo a dit…

je suis venue vérifier si tu avais travaillé ! Mais oui ! Tout y est , photos et commentaires. Je me suis rappelé la définition de plantes épithètes ! Enfin, je crois. Des plantes qui poussent sur d'autres plantes mais sans les vampiriser ! C'est ça ? Je devrais regarder le dico, tant pis.
J'ai fait la lecture à Jean, quel paresseux !
De beaux paysages et des sentiers bien attrayants.
Je vais rêver du Che ! Il était trop beau !
Bisous

mariejo a dit…

zut, l'ordi n'accepte pas "épiphyte" je vais devoir l'enregistrer ! Saleté de dico virtuel !