Cette année donc c'est Cuba qui a eu notre préférence : l'ile à la forme d'un crocodile, l'ile du tabac et de la langouste, l'ile multicolore, l'ile de la musique et de la danse, l'ile des poètes et des écrivains, l'ile toute neuve et déjà décrépite, l'ile multiraciale, l'ile du Che et de Fidel à l'histoire tourmentée...
Tout est évocateur, tout est vrai et tout est faux...
Cette fois-ci nous ne partons que tous les deux, nous ne maitrisons pas l'espagnol, le circuit que nous voulons faire est long. Nous choisissons donc la facilité en rejoignant un petit groupe de voyageurs avec l'agence Puraventura. https://www.puraventura.fr/circuit/cuba/xcub/itineraire
Le circuit proposé nous convient, les hébergements se font en "casa particular" (chambre chez l'habitant), un minibus va nous transporter d'une ville à l'autre, nous ne serons un groupe de 10 et le programme prévoit pas mal de temps de libre ce qui va nous permettre de flâner à notre guise...
( Cliquer sur les photos pour les voir en plus grand )
Voyage du 15 au 30 novembre 2016
D'abord un vol Pau/Paris, une nuit à Paris (merci la famille) puis un Paris/Madrid et pour finir un Madrid/La Havane.... au passage nous survolons la baie de St Jean de Luz et les champs d'oliviers en Espagne, ensuite ce sera l'océan...
La Havane :
Quand nous découvrons La Havane la nuit est déjà largement tombée et nous sommes crevés ! nous venons d'attendre plus de 3 heures nos bagages dans une salle pleine de gens énervés, sans un siège pour s'asseoir ni une bouteille d'eau à acheter !
Les formalités d'entrée ont été rapides mais les bagages sont arrivés au compte-goutte sur le tapis ! il y avait 3 avions à peu près dans le même temps ! galère !
Du coup nous avons le temps de faire connaissance avec Janine et Claude de Montélimar et Sylvie et Dominique de Paris, nos compagnons de voyage.
Nous retrouvons Yolande, Alfred, Christine et Jean-Jacques de Strasbourg dans le minibus qui nous amène directement à notre hébergement...
Pour l'instant une bonne nuit, on verra demain ! ici il est 23 h, chez nous il est 5 h du matin !
Yolanda, notre hôtesse, nous apporte le petit déjeuner à 7 h 30. En fait nous ne logeons pas chez elle mais dans un appartement contigu. C'est très sommaire mais propre et grand. Le chauffe-eau qui semble sorti des années 50 nous inquiète juste un peu !
Le petit déjeuner est copieux, complet et excellent. Ce sera le cas tout au long du voyage.
Assiette de fruits exotiques (papaye, ananas, mangue, goyave...) jus de fruits frais, café, thé (j'aurais plus souvent des tisanes car le thé ici est très cher et introuvable en magasin), beurre, pratiquement jamais de confiture (pourtant sucre et fruits à volonté à Cuba) pain grillé ou biscottes et si l'on veut omelette, fromage, charcuterie... de quoi bien démarrer la journée !
A 8 h 30 Thaïly, notre petite guide cubaine, vient nous chercher. Elle parle bien le français et va nous aider à mieux connaitre son pays.
Malheureusement, son discours très formaté va nous empêcher d'approfondir la réalité des choses. Elle est souriante, elle cherche à nous faire plaisir, elle est imbattable sur les dates, sur les chiffres, sur l'histoire de son pays cependant elle esquive toutes les questions embarrassantes sur la vie quotidienne ou nous donne des réponses qui vont à l'encontre de ce que nous observons.
Sur le coup c'est parfois agaçant, tout en comprenant que son rôle de guide cubaine n'est pas de critiquer son pays et manifestement elle croit sincèrement à tout le côté positif du régime. "l'état subvient à tout""pas de pauvres ni de riches"
C'est vrai, le système de santé est l'un des meilleurs au monde et tous les enfants sont scolarisés, à côté de ça pas d'engins agricoles dans les champs, encore les bœufs et une charrue, des bus brinquebalants ou des bétaillères pour les transports en commun, un habitat très pauvre dans les campagnes, très dégradé dans les villes... " la faute à l'embargo américain qui empêche l'importation de matériel "
Il faut reconnaitre que notre statut de touristes nous simplifie les choses : nous avons un beau bus presque neuf et confortable, nous sommes parfaitement reçus dans les restaurants avec profusion de nourriture, nous sommes gâtés par rapport à l'ensemble de la population.
Le tourisme a le vent en poupe actuellement à Cuba et il augmente de plus de 15 % tous les ans ces dernières années. C'est un secteur très porteur d'emplois où les salaires + les pourboires génèrent de grandes disparités.
Bon, ceci posé, notre voyage a été bien agréable et rempli de surprises : souvent des arrêts pendant les visites pour se désaltérer, pots offerts et pratiquement dans chaque ville des balades en transports local...Avant de partir à la découverte de La Havane, un très bref résumé historique de Cuba est nécessaire :
Cuba, une ile des Caraïbes peuplée d'indigènes, a été découverte par Christophe Colomb en 1492 donc une histoire très récente. La première ville de l'île, Baracoa, à l’extrême est, fût érigée en 1511 par les troupes espagnoles venues coloniser le territoire, puis au fur et à mesure de leur avancée d'autres villes appaeaissent : Bayamo, Trinidad, Sancti Spiritu et la dernière des 7 villes principales, La Havane en 1517.
Il ne reste pratiquement rien de cette époque dans les centres historiques. Les guerres d'indépendance contre les espagnols et les anglais, les pillages incessants des pirates, les trente ans de guerre de la fin du 19 ièm siècle, la révolution des années 50 contre la dictature de Batista soutenue par les Etats-Unis, la mise en place du régime castriste, la mise en place du système d'économie de survie après l'embargo américain et les différents ouragans qui ont balayé Cuba ont eu raison du patrimoine de l'ile.
Heureusement, depuis les années 80 plusieurs villes ont été élevées au titre de patrimoine mondial et avec l'aide de l'Unesco et de capitaux privés étrangers, les centres historiques ont retrouvé toute leur beauté et leurs couleurs.
La Havane est une ville superbe, réellement je ne pensais pas voir de si belles choses..
Le bus nous dépose près du canal d'entrée de la baie défendue par plusieurs forteresses et nous prenons les premières photos des voitures anciennes garées Avenue Del Puerto.
Nous commençons la visite à pied de La Havane dans le quartier "Habana Vieja" par la place d'Armes bordée d'un côté par le Château de La Real Fuerza bâti en 1538 pour tenir les pirates en respect. Tout à côté "El Templete" un petit temple néo-classique de 1828 où juste en ce 16 septembre les Havanais commémorent la première messe qui marqua la fondation de la ville. C'est la queue devant l'édifice, il faut tourner trois fois autour d'un arbre planté sous le fronton...
Au centre de la place une statue de Manuel de Cespédès -père de la Patrie- guerre d'indépendance de 1868.
Entre lui et José Marti on les verra partout sur l'ile !
La place par ailleurs est bordée d'anciens palais et de riches demeures souvent transformés en petits musées.
C'est aussi la place des Bouquinistes, nous les verrons là 15 jours plus tard.
Au passage nous faisons la queue devant une banque pour changer nos euros en CUC, le peso convertible, à l'usage des étrangers, indexé sur le dollar il vaut 24 fois plus cher que le peso cubain, le CUP, utilisé par les habitants pour les dépenses courantes. Il y a une dizaine de personnes devant nous, nous entrons un par un mais ça va assez vite.
Tout autour de la place de jolies façades, des balcons colorés, des petits patios cachés et des galeries d'art.
Nous visitons la maison d'une communauté de moines haute de 4 étages. Chaque balcon intérieur est couvert de plantes retombantes, ce qui permet de récolter l'eau dans le bassin du bas... très ingénieux !
C'est une grande place très animée et très colorée, pleine de cachet. Ce jour-là des scolaires l'utilisent comme terrain de sport... les cris, les rires fusent de partout, les enseignants maitrisent très bien tous ces petits qui font des jeux d'adresse ou de vitesse. D'un autre côté des cubaines en robes colorées attirent le touriste pour des photos, le marchand de glace attend les gourmands, le vendeur de noix de coco prépare ses boissons fraiches et au milieu de tout ça de nombreux groupes de visiteurs déambulent, appareil photos vissé à l’œil... c'est tellement joli !
Pratiquement tous les immeubles qui bordent la place accueillent des restaurants, des musées, des galeries d'art ou des institutions culturelles. Nous en faisons tranquillement le tour mais nous n'avons pas le temps de visiter grand chose.
Je suis attirée par ces façades blanches, bleues, ocre ou vertes, par ces ferronneries ouvragées, par ces balcons de bois, par ces vitraux chatoyants.
Nous faisons tranquillement le tour de la place, quelques cubains viennent vers nous soit avec une carte de restaurant, soit avec une adresse de casa, soit pour proposer une visite de ville en taxi... ce n'est jamais insistant, toujours souriant, sympathique et quand nous déclinons les offres en disant que nous faisons partie d'un groupe on nous souhaite alors un bon voyage... Jamais au cours du voyage nous n'avons senti aucune pression, ce fût à chaque fois au contraire l'occasion d'un court échange.
Thaïly nous annonce une surprise. Nous la suivons tout en saisissant quelques images au passage.
La vue est belle sur les toits de La Havane et après cet agréable intermède nous descendons d'un étage pour visiter la chambre que Ernest Hemingway a occupé par période entre 1932 et 1940, au moment de l'écriture de "Pour qui sonne le glas", c'est petit, c'est modeste, on y voit sa machine à écrire...
Nous continuons notre balade vers la place de la Cathédrale. Une place fermée, plus petite et qui nous a bien plu aussi. Elle est plus sobre, pas de crépi coloré mais un bel assortiment de vieilles pierres, décor intact du 18 ièm s. Au fond de la place la cathédrale, plus large que haute avec ses deux clochers asymétriques et tout autour à nouveau de riches demeures aux jolis patios ombragés. Ce matin-là il y a du monde !
Nous avons déjà bien trotté ce matin et il est grand temps d'aller manger. C'est un petit restaurant typique du côté des rues Compostella et Muralla qui nous accueille avec un premier plat de poisson/crevettes/langouste. Un peu difficile de bien repérer les goûts... nous terminons avec un riz au lait bien sucré ; bien sûr nous avions démarré avec un mojito !!!
Nous débutons l'après-midi avec la visite du Musée de la Révolution.
En marchant je capte toujours quelques scènes de rue...
Hommage au Che, à Fidel et à Camillo Cienfuegos - le 3 ième des "barbudos" dont on parle moins et qui pourtant fût un des purs de la révolution, disparu trop vite de façon un peu mystérieuse...
Sur la place dehors une série de belles voitures attire notre regard... ce sera pour nous ! nous allons passer une heure dans une de ces belles antiquités : Ford, Chevrolet, Buick... rose, jaune, bleue... il y a le choix !
Pour Pierre et moi ce sera finalement un vieux tacot Ford de 1928 au moteur d'origine nous dit fièrement le chauffeur.
Nous trônons à l'arrière du véhicule décapotable et je pense que nous avons du être photographié plus d'une fois au cours de la balade !!!!
En attendant tous ces moteurs trafiqués polluent sacrément l'atmosphère !
Le manche de vitesse déglingué, les amortisseurs qui n'en sont plus, la direction qu'il faut redresser sans arrêt et le klaxon qui meugle comme une vache ne nous empêchent pas de passer un bon moment !
Nous passons devant le Capitole, arrêt sur la Place de la Révolution, nous allons jusqu'au Parc Almendarès à travers les beaux quartiers du Vedado au milieu des ambassades et des belles villas, nous revenons par le Malecon, ce fameux boulevard qui longe la mer sur plus de 8 kms.
C'est bien court pour prétendre connaitre cette immense ville mais nous en avons déjà un bon aperçu. Dans 15 j, au retour de notre périple, nous allons pouvoir profiter d'une autre journée de liberté pour approfondir un peu cette visite.
En attendant, ce soir nous mangeons tous les deux dans un restaurant proche de la casa. Je fais très léger, je suis partie un peu patraque.
Nous apprécions ces moments de liberté. Notre guide propose un restaurant, certains continuent à être accompagnés, d'autres préfèrent leur autonomie
Auparavant nous avions un peu marché sur le Malécon, du côté de l'Avenue de Los Présidentes, près de notre hébergement.
Le vent s'est levé, les vagues passent par-dessus le parapet, le soleil se couche sur La Havane...
Cuba 2 - Vinalès - le tabac les mogotes
Nous partons ce matin pour Vinalès, plein Ouest.
Nous sommes sur une "autopista" -autoroute chez nous- mais ici tous empruntent le même chemin et vélos, charrettes comme piétons bordent les bas-côtés ; il faut faire bien attention !
Nous en avons pour quelques heures de trajet. Nous en profitons pour regarder le paysage changer et prendre une allure digne d'une île des Caraïbes : cocotier, palmiers, bananiers, canne à sucre... les champs se multiplient en bord de route...
Premières petites maisons en bois et toit de palme, premiers zébus tractant des charrues, premières carrioles tirées par des chevaux... ce sera le décor habituel tout au long de nos étapes ! ici en plus on a les séchoirs à tabac et l'horizon qui commence à prendre des formes.
Et puis bien sûr, les premiers panneaux de propagande en ode à la révolution que nous photographierons partout sur l'île
Nous faisons notre premier arrêt à Pinar Del Rio.
C'est aussi une jolie ville avec ses rues bordées d'un alignement de maisons basses devancées de portiques à colonnes toujours très colorées...
La ville est très animée, le bus nous dépose devant une fabrique de cigares, nous ne sommes pas les seuls touristes ! les photos ne sont pas autorisées.
Nous "défilons" devant une centaine de rouleurs de tabac, tous à leur poste : certains roulent les feuilles séchées, d'autres découpent les feuilles les plus fines et font la finition, les derniers font un contrôle qualité.
C'est un travail minutieux, ici les marques sont prestigieuses (Cohiba et Montecristo). Dans la boutique à la sortie on trouve à la fois des cigares impressionnants et de jolies boites en bois de cèdre.
Nous faisons nos premiers achats de cigarillos.
Nous reprenons la route et nous nous arrêtons cette fois-ci dans une ferme en pleine campagne.
C'est une coopérative d'état qui cultive le tabac, le fait sécher et fournit les fabriques comme celle que nous venons de voir. Les paysans ont le droit d'utiliser 10 % de leur production pour leur usage personnel, de fabriquer leurs propres cigares mais ils les vendent sans bague pour la marque.
Nous entrons dans le séchoir malheureusement vide, ce n'est pas la bonne saison pour le tabac. Les champs commencent tout juste à être repiqués, la récolte se fait en mars/avril et les feuilles séchées sont enlevées des séchoirs quelques semaines plus tard pour être enterrées, recouvertes de palmes et continuer leur fermentation. Elles sont ensuite classées suivant leur qualité et leur couleur.
Dans les mois qui viennent les visiteurs auront le beau spectacle des plantations de tabac à maturité.
Nous nous contentons des champs ocres prêts à la culture !
Tout autour des bâtiments nous admirons les majestueux cocotiers, les bananiers prometteurs et les grains de café presque mûrs.
Le fermier nous fait une démonstration et nous achetons à nouveau quelques cigares.
Nous
traversons rapidement le village de Vinalès, mais nous en avons déjà un
joli aperçu, pour nous installer au restaurant "La Cabana" choisi par
l'agence et faire un super repas ! Après le mojito -ça devient une
habitude- de jolies serveuses nous apportent profusion de plats sur la
table... on pique dans ce qui nous plait. Tout est très bon.
Les
repas à Cuba sont souvent faits de porc grillé ou de poulet accompagnés
soit de riz blanc, soit de riz cuit avec des haricots noirs ce qui lui
donne sa couleur foncée, la plupart du temps une assiette de crudités en
entrée, pas ou peu de dessert. Nous avons eu aussi des bananes
plantains sous forme de chips, de purée ou en beignets, du bœuf
effiloché comme un kebab, des steaks de poisson genre thon ou espadon et
bien sûr la fameuse langouste de Cuba dont je parlerai plus tard !
d'ailleurs ce midi on en a un plat en sauce.La bière locale c'est la Cristal et le cola est fabriqué sur place aussi.
Un perroquet se promène parmi les tables, les hibiscus colorent le jardin... un bon moment !
Nous montons ensuite à l'hôtel Los Jazmines, isolé sur les hauteurs. Nous avons de là-haut une vue magnifique sur la vallée et les fameuses "mogotes" ! ce sont des formations géologiques karstiques qui se dressent au-dessus de la plaine, murailles dentelées ou pain de sucre, elles se couvrent d'une végétation tropicale mêlant palmiers, caféiers, cèdres et autres arbres exotiques.
Tout en bas les champs labourés prêts pour la culture du tabac parsemés de maisonnettes en bois ou de huttes couvertes de palmes, de temps en temps un cavalier suit tranquillement son chemin...
C'est un superbe paysage, bien que ce ne soit pas la meilleure lumière pour les photos, et nous restons un moment à l'admirer d'autant plus que nous avons à nouveau une surprise, un pot nous est offert sur la terrasse...
Nous poussons jusqu'au "mur de la Préhistoire", rien de bien extraordinaire, cela nous fait marcher un peu, nous ne rentrons pas sur le site. C'est une immense fresque peinte à flanc de rocher par Murillo en 1961 pour retracer la chaine de l'évolution... bof ! au passage à nouveau des caféiers et de superbes palmiers royaux qu'on croirait recouvert de soie.
Le hasard nous fait nous installer chez Nini y Basilio dans une charmante maison toute rose, un joli jardin, une avancée avec deux fauteuils (comme dans toutes les maisons du village). L'intérieur est coquet, un grand salon et la cuisine, à droite deux chambres, une que nous occupons (pas très grande) l'autre pour eux, la salle de bains est carrément luxueuse. Une agréable étape...
Parfois nous tombons bien, d'autres moins, globalement rien à dire et nous avons eu la chance d'avoir presque toujours des hôtes qui baragouinent l'anglais aussi bien que moi ;) nous avons pu communiquer un peu !
Nous profitons qu'il fasse encore jour pour partir à nouveau tous les deux à la découverte de ce gros bourg agricole qui nous a bien tapé dans l’œil ! tout est joli ici, les maisons sont coquettes, l'ambiance est très routarde, les scènes de rue sont sorties des années 50 (chevaux, charrettes, bœufs, tracteurs antiques.. ) les gens papotent sur leur terrasse, la musique sort de tous les cafés, la place de l'église est le point de ralliement de tous... c'est très très chouette !
Nous traversons d'abord un petit marché de souvenirs puis nous flânons au hasard des rues. Passé les deux rues principales, parallèles, goudronnées, on s'enfonce vite dans des chemins de terre au milieu des bougainvilliers...
Quelques
marchands ambulants avec quelques fruits et légumes mais peu de choix,
nous achetons quelques petites bananes bien savoureuses. A l'angle d'une
rue un minuscule magasin mais peu de chose à vendre !
Avant de rentrer dormir nous mangeons une assiette de riz à la langouste + boissons + café pour 12 € pour deux!
Ce sont les chants des coqs et les aboiements des chiens qui nous réveillent bien tôt ce matin !
Nous
retrouvons le groupe à 8 h 30 après un bon petit déjeuner et nous
partons pour une randonnée au milieu des mogotes. Un guide nous
accompagne. José nous donnera plein d'infos sur les arbres et les
plantes. Il parle relativement bien le français et me confirme que la
vie à Cuba n'est pas si rose que çà !
En
fait ce village si pittoresque est devenu incontournable pour les
touristes, pratiquement toutes les jolies maisons proposent des chambres
particulières et c'est une manne pour les habitants. Ceux qui n'ont pas
la chance de travailler dans ce secteur ont une vie plus difficile.
Nous
partons du centre du village, nous marchons 3 bonnes heures avec de
nombreuses haltes au hasard des rencontres : les champs de tabac tout
juste repiqués, le laboureur, les champs de manioc, les fromagers aux
racines imposantes, les oranges vertes, le producteur de café, le
coupeur de canne à sucre et les superbes paysages !
Nous
rentrons ravis de cette balade. Thaïly nous amène dans un joli
restaurant pour le repas de midi mais le repas est très très moyen, par
contre deux guitaristes égayent le moment.
Nous poursuivons l’après-midi par une promenade au Jardin Botanique où nous découvrons quelques espèces méconnues, balade agréable à l'ombre.
Ensuite quartier libre comme souvent en fin de journée. Nous décidons de nous retrouver le soir pour manger ensemble dans un restaurant dont tous les guides parlent et qui semble original.
En attendant nous refaisons tous les deux un bon tour dans le village.
Quelques dernières photos
Le
repas du soir à la "Finca Rustica Ecologia El Paraiso" -la ferme
écologique du Paradis- est excellent et très copieux, à nouveau plein de
plats sur la table. Tous les produits viennent du potager autour du
restaurant. Dommage, il aurait fallu manger là le midi, il parait que la
vue est superbe et nous aurions fait la visite des cultures. Ce repas
m'a remise d'aplomb... à moins que le mojito ????