jeudi 15 octobre 2015

Entre Dunes, Océan et Déserts


Partie 2 - de Walvis Bay à Etosha


mercredi 16 septembre

Nous quittons Walvis Bay à 8 h du matin mais nous faisons un arrêt à Swakopmund pour quelques courses, de l'essence et la poste. On nous avait dit de poster notre courrier essentiellement à Windhoek ou Swakopmund, les autres départs étant aléatoires, nos cartes sont arrivées à bon port 10 j après.
Il est donc déjà 10 h quand nous quittons la côte, pas trop de temps à perdre.
La brume est bien présente et nous y croyons à peine il faut mettre un peu les essuies-glaces, on a quelques gouttes de pluie !
La côte est triste et l'impression est renforcée par des épaves de bateaux, les cormorans profitent de l'aubaine pour se construire des nids.



Ce soir nous rejoignons le lodge de White Lady dans le Brandberg et nous souhaitons faire la balade vers le site des peintures rupestres, du coup nous ne nous lançons pas dans les détours.
Pique-nique à l'ombre d'un arbre mais pas de coin aménagé, l'abattant du coffre fait affaire de table, aujourd'hui cuisses de poulet et salade composée.


Nous prenons la C34, la C35 et la D2359 à partir de Uis, charmante petite ville coquette !
Nous arrivons en vue des montagnes rocheuses du Brandberg mais une fois de plus le ciel est bas, peu de contours bien délimités, il faudra avoir le nez dessus pour observer cet amas de rochers.



Notre bungalow est tout mignon, une vue superbe devant nous !
L'arrière est équipé d'un poêle à bois pour chauffer l'eau de la douche.
Un beau lézard nous rend visite.



Que nous sommes bien ici en pleine nature....
Du lodge il faut une vingtaine de mn pour rejoindre l'entrée du site et il est bien 16 h quand nous démarrons la balade.
C'est Patricia qui nous accompagne, nous montons tranquillement dans une jolie vallée au milieu des herbes jaunes et des rochers rouges. Il fait sacrément chaud et soif !
Nous mettrons 1 h pour monter, 1 h pour descendre, en prenant largement du temps pour l' observation des animaux, des plantes et photos compris.






Le but est d'arriver à cette grotte où des peintures rupestres, datant de plusieurs milliers d'années, représentent entre autres une "femme blanche" dont les interprétations sont multiples.



Nous demandons à Patricia si nous pourrions avoir la chance d'apercevoir des éléphants du désert par ici. Elle nous dit qu'un seul mâle solitaire vit au fond de la vallée.... et d'un coup, dans la descente, le voilà ! on le voit à peine, il est caché dans les arbres mais on le voit quand même ! c'est elle qui l'a repéré, nous aurions été incapable de le déceler.




Nous sommes ravis d'avoir fait cette marche qui nous a bien dégourdi les jambes, ce n'est pas une excursion indispensable, les paysages sont très beaux cependant !
Du coup nous descendons assez tard et Patricia nous demande de la ramener à son village.
C'est pour nous l'occasion de voir de près son mode de vie.
Le village, fait de maisons dispersées, entourées de palissades en bois, rassemble les employés du lodge et ceux du site rupestre. Il se situe à mi-chemin entre les deux, loin de la piste, au pied du massif.
Nous sommes au milieu de nulle part, dans la savane, il fait chaud, le soleil décline, c'est pas génial ???
Certaines maisons sont anciennes et ressemblent plus à des baraques faites de bric et de broc, mais celle de Patricia est toute neuve, le travail du bois pour la palissade est magnifique.
La maison se compose de deux pièces, l'une pour vivre, l'autre pour dormir, la cuisine se fait au milieu de la cour. Le couple élève en plus une vingtaine de chèvres, son mari est guide aussi et ces emplois liés au tourisme sont une aubaine pour eux.... l'un des enfants est à l'école à Uis et vit chez une tante, l'autre court d'une maison à l'autre dans le village quand maman travaille.
A l'arrière de la maison on découvre une parabole et son portable fonctionne sans cesse. Pourquoi n'auraient-ils pas droit au progrès ?





Patricia nous demande si elle peut manger au lodge avec nous.... pourquoi pas mais nous lui disons bien que nous ne pourrons pas la ramener.
C'est une occasion supplémentaire de mieux la connaitre... malheureusement, elle passera beaucoup de temps au téléphone...
Après le repas les employés se regroupent et nous chantent quelques airs tout en dansant, c'est joyeux et sympathique !
Encore une bonne soirée !







 


jeudi 17 septembre 

Nous sommes les premiers au petit déjeuner ce matin.
Généralement nous nous sommes levés très tôt pendant tout le voyage (6 h) mais sans problème car à 10 h le soir les lumières étaient déjà éteintes !!!
Nous voulons visiter le site de Twyfelfontein et arriver assez tôt pour le game-drive  du soir à Palmwag Lodge
Enfin, la journée semble plus lumineuse et en quittant le massif du Brandberg il nous montre ses belles couleurs.




Il faut d'abord récupérer la C35, nous passons par Sorris-Sorris, bien tristounet. Nous sommes sur des pistes sablonneuses, nous rencontrons des attelages d'un autre temps, des troupeaux de chèvres ou de brebis nous coupent la route, dans les villages des tas de bois attendent le client, nous retrouvons avec plaisir les nids de tisserins et à l'approche du Damaraland les couleurs se font belles.








Nous arrivons sur le site en milieu de matinée. Peu de monde, quelques groupes qui se contentent de rester au bas du massif.
Les locaux sont drôlement aménagés, toutes les parois sont en couvercles de bidon, une bonne idée de recyclage !



Nous avons demandé à Germaine, notre guide, de nous faire faire le grand tour qui nous prendra 2 bonnes heures.... tranquille !
Nous grimpons par un chemin bien aménagé -financé par l'Unesco- les bouquets d'herbes sèches tranchent sur les roches rouges, c'est super joli !




Au détour des rochers nous découvrons les diverses gravures, ici les dessins sont gravés dans la pierre, à White Lady c'étaient des peintures.
Le plus souvent des animaux, parfois des signes montrant le soleil ou les astres et plus rarement  une représentation humaine, un pied, une main...






Et bien sûr, clou de la balade, l' emblème du lieu  : le lion, la mâchoire et la gravure



A un moment du parcours on se pose un peu à l'ombre et Germaine nous fait une démonstration de la langue des clics encore utilisée par plusieurs ethnies en Namibie... vous vous souvenez du film "les dieux nous sont tombés sur la tête" ? on y est en plein !





Adorable Germaine ! 

Après le passage près d'un arbre au pied d'éléphant nous profitons de la terrasse ombragée près des guichets pour notre pique-nique du midi. Les guides -beaucoup de femmes- attendent là les touristes, c'est l'heure où il n'y a personne, nous plaisantons avec elles à coup de chouchous dans les cheveux ! (à ramener à leurs petites filles !)




Cette visite en milieu d'une journée de voiture a été la bienvenue d'autant plus que ce tronçon est très pénible, beaucoup de pistes "tôle ondulée"... on en a un peu marre de se faire secouer !



Les villages traversés sont assez pauvres même si c'est une région d'élevage.
Pas grand chose sur la route sinon une girafe qui ne nous demande même pas le passage !



Nous arrivons juste à temps pour réserver la balade du soir et nous nous installons en vitesse. 
Finis les petits bungalows individuels, nous sommes en chambre mais bien confortable avec une jolie vue, de la piscine nous comprenons pourquoi le nom de Palmwag...



Cette fois-ci la jeep est bien remplie ; nous rejoignons un couple de hollandais et un couple d'allemands.
Le début du game-drive n'est pas très intéressant, le guide se contente de remonter la route vers Sesfontein sur 25 kms.... bon, les paysages sont jolis, pour l'instant on a encore du soleil, nous voyons les premiers arbres bouteilles (j'ai oublié de les photographier !) des springboks un peu partout, quelques oryx mais.... encore de la route pénible ! Nous sommes dans le cratère d'un volcan, le sol est jonché de pierres projetées lors d'une éruption, parsemé d'énormes touffes d'euphorbe.




Puis nous entrons dans la concession et nous partons à la recherche des fameux éléphants du désert qui vivent ici dans le lit des cours d'eau asséchés l'Aub et le Gaes.
Très vite le guide sait où les dénicher et nous sommes face à 4 éléphants qui arrachent consciencieusement des touffes d'herbe avec leurs trompes... c'est le grand silence devant le spectacle, juste le bruit des mâchoires, le vent qui se lève et le clic-clac des appareils photos... 









Vous voyez un peu nos airs de gamins ???



Les quelques animaux que nous verrons ensuite nous impressionnent moins mais qu'ils sont beaux, sauvages, dans la savane !









Puis d'un coup, au fond d'une combe, juste avant que la nuit tombe, à nouveau un groupe d'éléphants, ils sont 6, dont un petit, à marcher de leur pas lourd et pesant...






Chouette ! aujourd'hui on a vu 10 éléphants, avec celui d'hier ça fait 11... pour l'instant on tient encore un comptage... dans quelques jours, à 100 éléphants on va arrêter !
Je me dis que nous avons quand même de la chance pour l'instant... est-ce-que ça va continuer ?
Le soleil descend à l'horizon, le guide nous mène en haut d'une petite colline pour admirer les couleurs du ciel au couchant et la savane à nos pieds....
En 2 minutes il a déplié une table et installé un apéritif bienvenu, mangue séchée et biltong de koudou.
En peu de temps il fait d'un coup très froid, heureusement il a un stock de ponchos en polaires et c'est habillés en lutins que nous levons notre verre à ce bon moment !






Vendredi 18 septembre

Il est à peine 8 h quand nous quittons le lodge et nous retraversons la barrière vétérinaire déjà passée hier en arrivant. C'est vraiment une formalité... comme nous ne campons pas les employés ne cherchent pas de nourriture dans la voiture mais nous devons quand même piétinner nos chaussures sur un torchon imprégné d'un désinfectant (contre d'éventuels germes ramenés de 2 kms de là...) et les pneus de la voiture sont aspergés du même produit.
A chaque fois il faut remplir un document, d'où on vient, où on va, n° de la voiture, nationalité etc... c'est toujours souriant et sympathique, parfois d'un grand geste on nous laisse passer.



Arrêt à Kamandjab, un gros croisement de routes avec deux stations essence et supermarché attenant.
Nous en profitons pour remplir notre petite glacière pour les pique-nique prochains, nous ne savons pas si nous pourrons faire des courses dans le parc d'Etosha... du fromage, de la charcuterie, des sardines... du pain et des fruits.
Nous voyons là les premières femmes Herreros, elles portent une robe d'inspiration victorienne et une coiffe qui symbolise des cornes de taureau



Puis nous avons rendez-vous avec un guide qui doit nous faire visiter un village himba. J'avais du mal à imaginer un voyage en Namibie sans en connaitre un peu plus sur ce peuple.
Yolande a été mal à l'aise tout au long de la visite, personnellement je l'ai pris comme la visite d'un écomusée, c'est un village aménagé pour recevoir des touristes.
Nous avons été rattachés à un groupe d'allemands et je suis persuadée que si nous avions eu la chance, comme il était prévu, de rester à 4, nous aurions eu un autre ressenti... un petit couac du voyage...
Sans autre commentaire je vous mets quelques photos





Nous nous dirigeons ensuite vers la Galton Gate, entrée extrême ouest du parc.
Arrêt pique-nique sur une aire aménagée avant de faire les démarches d'entrée.

N’oubliez pas de cliquer sur les photos, vous les apprécierez mieux !